Les vivants autres qu’humains ont longtemps été les grands absents de la manière dont on a fait l’Histoire. À nous (ou plus précisément à certains d’entre nous) l’histoire chaude, créative et mouvementée, à eux l’histoire froide et lente d’une évolution sans réelle invention. Et quand les animaux étaient évoqués, c’était pour pour rendre compte de telle ou telle transformation. Et le plus souvent sous la forme des « représentations » que les humains s’en faisaient.
Comment donner aux animaux (voire aux microbes) le statut d’acteur historique ? Cela n’a rien n’a rien d’aisé et pose quantité de problèmes.
Depuis une bonne vingtaine d’années, les choses sont en train de changer. Des travaux de plus en plus nombreux commencent à prendre en en compte le rôle extrêmement important de ceux qui nous ont nourri, qui ont travaillé avec nous (ou pour nous). Ceux contre lesquels nous avons aussi parfois lutté, qui ont rendu la terre habitable, associés avec nous dans des relations passionnantes et compliquées d’interdépendance.
Les historiens s’attèlent à rendre une place au vivant animal et un rôle autre que celui de figurants dans « notre histoire ». Ce changement participe et témoigne d’une transformation sensible des manières dont nous les pensons, et prenons la mesure à la fois de ce qu’ils sont et de l’importance de leur présence.
dans le cadre du FESTIVAL OPERA MUNDI 10 ANS | REPENSER NOS INTERDÉPENDANCES