À l’occasion de l’exposition Taking the Country’s Side | Prendre la clé des champs à La Friche La Belle de Mai, Sébastien Marot invite l’agronome Matthieu Calame et la géographe Valérie Jousseaume. Après une visite de l’exposition, Matthieu Calame et Valérie Jousseaume ouvriront des perspectives sur les liens entre agriculture et architecture et territoires à l’occasion de deux conférences. Un Apero Mundi suivra les deux conférences, temps des débats avec le public, auquel se joindra Sébastien Marot, curateur de l’exposition et historien de l’environnement.
Le lien entre agriculture et architecture n’est pas seulement culturel. Il renvoie aussi à la relation entre ville et campagne.
Derrière toute ville il y a des forêts et des campagnes, derrière toute campagne des écosystèmes passés, présents et à venir. La ville est un lieu de pure consommation de biomasse produite ailleurs et dont le métabolisme se maintient par un flux constant de nourriture, de bois, de chanvre, de coton, de laine, de biomasse fossile (charbon, gaz, pétrole).
Des ruptures technologiques peuvent-elles faire émerger une ville fermant ses flux ? Une ville-biosphère ? Rien n’est moins sûr et rien ne semble aller dans ce sens. La décision du gouvernement indonésien de déplacer la capitale de Djakarta sur l’île de Java à Nusantara, sur l’île de Bornéo est-il une métaphore dystopique de notre futur ?