Depuis 1990, le problème climatique s’est hissé au sommet de l’agenda mondial. Pour y répondre, un processus multilatéral s’est mis en place sous l’égide de l’ONU (COP). Cependant, la gouvernance internationale du climat suscite autant d’attentes qu’elle crée de désillusions, s’apparentant pour beaucoup à une fabrique de la lenteur.
Dans quel cadre repenser le défi climatique pour y faire face et l’inscrire dans le champ des futurs ? La conception apolitique de la gouvernance mondiale du climat est-elle encore tenable ?
Pour Amy Dahan, il existe une séparation entre la question climatique et le monde réel. À travers l’analyse de ce « schisme de réalité », c’est à explorer l’évolution de la géopolitique du climat depuis 20 ans et à éclairer les conditions du compromis obtenu à la COP21 que nous convie la scientifique. Un nouveau traité qui ne constitue selon elle, au mieux, qu’une nouvelle étape sur la voie d’une régulation plus efficace du problème climatique.