La peau de la pieuvre est l’un des organes les plus étonnants du vivant. Capables des changements de couleurs les plus rapides et les plus complexes du règne animal, les céphalopodes se servent de leur peau pour se cacher, pour imiter, effrayer, pour communiquer, se battre ou encore séduire… Comment expliquer ce petit miracle de l’Évolution ?
Deux cent cinquante millions d’années avant les premiers dinosaures, les céphalopodes (ammonites, bélemnites…) dominaient les mers. La diversification explosive des espèces intervenue au Cambrien les a obligés à partager cette prédominance avec d’autres espèces dans une redoutable guerre maritime mondiale appelée « compétition évolutive ».
Avec l’apparition des vertébrés, les pieuvres et leurs cousins ont dû faire preuve d’innovations exceptionnelles pour subsister : bras, tentacules, ventouses, cerveau et intelligence… et une peau unique. La peau de la pieuvre, des calmars et des seiches est l’un des organes les plus étonnants du vivant pour l’observateur. Capables des changements de couleurs les plus rapides et les plus complexes du règne animal, les céphalopodes se servent de leur peau pour se cacher dans leur environnement, pour imiter d’autres animaux, pour effrayer, pour communiquer, pour se battre et séduire.
En essayant de mieux comprendre ce petit miracle de l’Évolution nous verrons que la peau des céphalopodes est, bien qu’encore très mystérieuse pour l’éthologue, une formidable fenêtre ouverte sur le fonctionnement de leur cerveau.
Une conférence proposée dans le cadre de la 8e édition de Lecture par Nature Hydrofolies