Depuis plusieurs décennies, l’opinion publique et les décideurs politiques sont alertés par la communauté scientifique sur les risques de changement climatique rapide et non maîtrisé auquel contribuent les émissions de gaz à effet de serre liés aux activités humaines. Alors que les premiers symptômes de changement climatique deviennent désormais apparents, 20 ans d’émissions au niveau actuel suffiraient à rendre peu probable une stabilisation de ce réchauffement sous le niveau des 2°C, qui a été accepté comme un niveau de danger par l’ensemble des pays de la planète.
Partant de cette réponse des états lors de la conférence sur le climat du mois de décembre 2015 à Paris COP 21, le climatologue exposera les enjeux scientifiques qu’il reste à relever dans les trente années à venir.
Le problème climatique n’étant plus séparable d’une large série d’autres enjeux – environnementaux, socio-économiques, mais aussi éthiques et culturels – Hervé le Treut estime que la science doit passer de l’alerte à l’action. Pour lui, il s’agit de passer d’un diagnostic scientifique jusqu’alors pensé de manière globale pour l’ensemble de la Planète à la recherche de solutions locales face aux nouveaux besoins d’adaptation biologique comme humaine.