La juriste internationale Valérie Cabanes œuvre depuis 2012 à la reconnaissance des droits de la nature et du crime d’écocide. Aujourd’hui, nous dit-elle, le droit manque d’une vision écosystémique et ne reconnaît les préjudices écologiques – quand il les reconnaît – qu’après le désastre. Ne serait-il pas temps de reconnaître aux éléments de la Nature leur valeur intrinsèque et leur droit « fondamental » à exister, se régénérer et s’épanouir ? Ceci permettrait, de protéger leur rôle écologique dans le maintien de la vie sur Terre et ainsi protéger les droits humains à l’eau, à un air pur, à l’alimentation, à l’habitat, à la santé, et au-delà à un environnement sain et un climat stable. Cette révolution juridique est à l’œuvre à travers le monde et émerge en Europe. Il est temps.
Apero Mundi au Forum du Mucem en présence de deux praticiennes innovantes du droit de l’environnement : Sarah Vanuxem, chercheur et maîtresse de conférence à l’Université de Nice, et Marine Calmet, de l’association Wild & Legal.