Si les notions de paysage ou de territoire entendues comme « biens communs » sont souvent appelées et désirées, elles restent fortement problématiques ou peu problématisées, notamment au regard des cadres de l’action – institutionnels, règlementaires… – auxquels sont confrontés les paysagistes.
Fragments urbains ou territoriaux, sites naturels ou pittoresques, ou encore paysages agricoles… selon quelle approche considérer la « communauté de communs » de ces ensembles complexes qu’arpentent et travaillent les paysagistes ?
Pour Alexis Pernet, poser les bases d’une rhétorique des communs demande de considérer un paysage dans son ensemble, et de ne pas gommer mais révéler les champs de controverses et de relations qui structurent un espace et oriente son devenir. Reconnaître la diversité de collectifs d’acteurs qui participe au champ de tension d’un grand paysage ouvre la possibilité de nouveaux chemins pour l’action.
S’appuyant sur divers projets de paysage, le paysagiste nous invite à envisager la manière dont « respire » une démarche paysagère, prise entre cadres collectifs emboités, urgences écologiques et temps long de l’action.