Nous, femmes et hommes du XXIe siècle, ne sommes pas les premiers à détenir le savoir de notre finitude, ni à éprouver des difficultés à saisir l’échelle géologique, ni non plus à nous y projeter, en tant qu’individus et en tant qu’espèce.
Les composantes de l’idée qu’on nomme aujourd’hui anthropocène existent depuis l’avènement de la Révolution industrielle et la découverte du temps long dans les couches terrestres. En effet, la géologie et la paléontologie nous ont plongé au XIXe dans un passé insoupçonné. Notre conception du temps s’en trouva bouleversée avec aussi l’accélération de la technique, la conjugaison de ces différentes échelles du temps et ses métaphores scepticisme, utopie, mais aussi euphorie conquérante…
De quelle manière l’art et la pensée modernes ont-ils investi et traduit ce nouveau rapport au temps ?